Enfin arrivé à Miniville !

A peine arrivé à Miniville, Chris descendis précipitamment de la moto et fonça vers le centre pokémon.

Chris était à présent dans un hall d'accueil bondé où des rangées de dresseurs et de dresseuses attendaient, assis sur des chaises de bois branlantes. La salle était à peine moins bruyante que la rue au-dehors en raison des bruits insolites qu'émettaient de nombreux pokémons: au milieu du premier rang, un keunotor bleu jappait bruyamment dans sa gamelle en laissant échapper un sifflement aigu tandis que son dresseur lisait de vieux numéros de Pokémons-Hebdo, d'autres pokémons paraissaient parfaitement normaux, d'autres présentaient d'effroyables malformations, telles un psykokwak avec deux becs, ou un soporifik avec trois bras. Des hommes et des femmes vêtus de blouses blanches arpentaient les rangées de malades et leurs posaient des questions en écrivant sur un bloc-note. Chris remarqua l'emblême brodée sur leur poitrine: une poké ball et un os croisés.

_ Par ici ! appela Ingrid en enlevant son casque de moto.
Chris la rejoignit dans la queue qui s'était formée devant une petite femme blonde et replète assise à un comptoir où était écrit "Renseignements". Derrière elle, le mur était couvert d'avis et d'affiches sur lesquels on pouvait lire des slogans du genre: DANS UNE POKE BALL PROPE LES POKEMONS NE SE TRANSFORMENT PAS EN DETRITUS, ou LES POTIONS SONT DE LA CAMELOTE S'ILS NE SONT PAS APPROUVES PAR UN MEDECIN POKEMON QUALIFIE. Il y avait aussi un grand portrait d'une sorcière aux longues boucles argentées sous lequel on pouvait lire:

Aymeric Solène
mèdecin à Miniville 1722-1741
championne de la ligue pokémon de Menoh
1741-1768

Le premier de la file était un jeune dresseur qui dansait sur place à cause de son poussifeu qui lui crachait du feu sur les pieds. Il s'efforçait entre deux cris de douleur, d'expliquer ses ennuis à la femme derrière le comptoir.
_ Il me - Aie! - brûlent les - OUILLE ! - pieds, je n'arrive à - AAAARG ! - à le calmer.
Le dresseur sautait d'un pied sur l'autre comme s'il dansait sur des charbons ardents.
_ Votre pokémon ne vous empêche pas de lire, j'imagine? dit la femme blonde d'un air agacé en montrant un grand écriteau à gauche du comptoir. Vous devez vous rendre au service de psychiatrie générale, au quatrième étage. Il suffit de consulter le plan. Suivant !
C'était maintenant au tour de Chris mais ce fut Ingrid qui parla à sa place.
_ On a un pokémon qui agonise avec nous, c'est urgent, il est en train de perdre tout son sang! cria t-elle.
La femme prit un téléphone à côté d'elle qui ne comportait que six touches et tapa sur l'une d'entre elle.
_ Service des urgences, je voudrais le docteur Sagos, dit-elle d'une voix lasse sans poser de questions.
Seuleument dix secondes plus tard elle répondit:
_ Veuillez attendre dans la salle numéro deux en face à gauche, quelqu'un viendra s'occuper de vous. Suivant !

Chris et Ingrid allèrent immédiatement dans la salle numéro deux qui était vide. La salle d'attente était grande, lumineuse et comportait sur les murs d'autres affiches et portraits de mèdecins célèbres. A peine allaient-ils s'assoir qu'un homme sortit d'un ascenseur qui se trouvait dans la pièce.
_ Venez, entrez dans l'ascenseur, dit-il.
Chris surprit entra à l'intérieur en compagnie d'Ingrid. Il ne se serait jamais douté qu'il y avait un ascenseur dans la salle s'il n'avait pas vu un trou apparaître au milieu du mur et s'élargir jusqu'à qu'apparaisse un ascenseur en son milieu.
_ Donnez moi le pokémon souffrant, reprit-il, il faut évité qu'il perdre encore plus de sang.
Chris donna l'étourmi à l'homme qui le prit dans ses bras et l'envelloppa dans des couvertures spéciales.